lundi 18 février 2013

Les animaux ont-ils une âme?


Les animaux sont-ils des choses?

 Les animaux sont-ils des machines?

C’est, en tous cas, ce que croyait le philosophe français René Descartes, un grand rationaliste, s’il en fut.

L’on peut dire que son intellect fonctionnait particulièrement bien, mais qu’en était-il de son cœur ?

Pour tenter de répondre à cette question, déjà sous l’angle philosophique, considérons la pièce de théâtre «Tribulations d’un cavalier français, René Descartes» du philosophe Jacques Atlan.

Dans cette pièce l’on voit que René Descartes a eu tort de croire que les animaux étaient des machines. Une fois, après sa mort terrestre, arrivé dans l’Au-delà, cette fausse croyance l’entrave. Heureusement, que sa fille Francine, qui, elle, a du cœur, en bonne fille, se soucie encore de son {trop} cartésien de père!

«Frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie!» disait pourtant le poète Alfred de Musset…

Les animaux auraient-ils une âme?

Les siècles ont passé… et, dans ce même pays cartésien de France, l’on songe, maintenant, enfin, en 2005, à accorder un statut juridique aux animaux de compagnie, qui, jusque là, pour le code civil, étaient uniquement … des choses!

Le poète Alphonse de Lamartine, se demandait, pourtant, lui, si les choses, elles aussi, avaient une âme, mais si tous les poètes sont des écrivains tous les écrivains - comme vu avec René Descartes - ne sont, pour autant, pas des poètes!

Mais les animaux – s’ils ne sont plus des choses - ont-ils, comme les êtres humains, aussi,  une âme?

Pour nous en convaincre, considérons, maintenant, l’histoire de:

La vengeance des éléphants en deuil

Un responsable des services forestiers du Bangladesh a raconté qu’une horde d'éléphants avait détruit les maisons d'un village, semé la panique parmi les villageois et fait fuir la population, furieux après la mort de l'un des leurs, tué par des braconniers dans le Sud-Est du pays.

Trois jours plus tôt, un jeune éléphant mâle avait été tué et ses défenses arrachées, dans les collines du district de Cox's Bazar, à quelque trois cents kilomètres au Sud-Est de Dacca, la capitale du pays.

Réagissant à cette agression mortelle, un groupe d'une vingtaine d'éléphants s'est déchaîné, déracinant les arbres, détruisant une cinquantaine de huttes et forçant un millier de villageois à prendre la fuite. Dans le même temps, plusieurs éléphants de ce groupe montaient la garde autour du corps de leur camarade, empêchant les êtres humains de s'en approcher et lançant des barrissements de deuil.


Morale de l’histoire

Ce qui est frappant, dans cette histoire, c’est que les éléphants sont donc capables non seulement d’auto-défense individuelle mais d’une «vengeance» collective concertée, réalisée après coup.

L’on parle, à ce sujet, de l’«intelligence animale» qui, certes, est tout à fait réelle, mais qui parle de l’âme animale et de la souffrance infligée, par «pure» cupidité, par des «êtres humains» peu scrupuleux, à des êtres vivants, doués de sensibilité, et totalement innocents par nature?

Avis aux tueurs:

Tuer les éléphants et vendre l'ivoire est interdit au Bangladesh et puni de peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison. Mais, une seule défense de trente kilogrammes pouvant rapporter jusqu'à un millier de dollars, les braconniers sont nombreux dans les pays voisins, la Birmanie, l’Inde ou la Thaïlande, et les éléphants ont donc du souci à se faire...

Mais, désormais, les êtres humains tueurs savent que les grosses bêtes, ayant une âme (sens du mot latin « anima », ayant donné le nom «animal») sont prêts - en tant qu’êtres vivants doués de sensibilité et capables de souffrir mais aussi, si on les maltraite, de se venger - à défendre chèrement leurs défenses et celle(s) de leurs congénères…

Jacques Hady

Aucun commentaire: