Les animaux sont-ils des
choses?
Les animaux sont-ils des machines?
C’est, en tous cas, ce que croyait le
philosophe français
René Descartes, un grand rationaliste, s’il en fut.
L’on peut dire
que son intellect
fonctionnait particulièrement bien, mais qu’en était-il de son
cœur ?
Pour tenter de
répondre à cette question, déjà sous l’angle philosophique, considérons la pièce
de théâtre
«Tribulations d’un cavalier français, René Descartes» du philosophe
Jacques Atlan.
Dans cette pièce
l’on voit que René Descartes a eu tort de croire que les
animaux étaient des
machines. Une
fois, après sa mort terrestre, arrivé dans l’Au-delà, cette fausse croyance
l’entrave. Heureusement, que sa fille Francine, qui, elle, a du
cœur, en bonne fille, se soucie encore
de son {trop} cartésien
de père!
«Frappe-toi
le cœur, c’est là qu’est le génie!»
disait pourtant le poète Alfred de Musset…
Les animaux auraient-ils une âme?
Les siècles ont
passé… et, dans ce même pays cartésien de France, l’on songe, maintenant,
enfin, en 2005, à accorder un statut juridique aux animaux de
compagnie, qui, jusque là, pour le code civil, étaient uniquement …
des choses!
Le poète
Alphonse de Lamartine, se demandait, pourtant, lui, si les choses, elles
aussi, avaient une âme, mais si tous les poètes sont des écrivains tous les
écrivains - comme vu avec René Descartes - ne sont, pour autant, pas des
poètes!
Mais les animaux
– s’ils ne sont plus des choses - ont-ils,
comme les êtres humains, aussi, une âme?
Pour nous en
convaincre, considérons, maintenant, l’histoire de:
La vengeance des éléphants en deuil
Un
responsable des services forestiers du Bangladesh a raconté qu’une horde
d'éléphants avait détruit les maisons d'un village, semé la panique parmi les
villageois et fait fuir la population, furieux après la mort de l'un des leurs,
tué par des braconniers dans le Sud-Est du pays.
Trois
jours plus tôt, un jeune éléphant mâle avait été tué et ses défenses arrachées,
dans les collines du district de Cox's Bazar, à quelque trois cents
kilomètres au Sud-Est de Dacca, la capitale du pays.
Réagissant à cette agression mortelle, un groupe d'une vingtaine d'éléphants
s'est déchaîné, déracinant les arbres, détruisant une cinquantaine de huttes et
forçant un millier de villageois à prendre la fuite. Dans le même temps,
plusieurs éléphants de ce groupe montaient la garde autour du corps de leur
camarade, empêchant les êtres humains de s'en approcher et lançant des
barrissements de deuil.
Morale de l’histoire
Ce qui
est frappant, dans cette histoire, c’est que
les éléphants sont donc capables non seulement d’auto-défense individuelle mais
d’une «vengeance» collective concertée, réalisée après coup.
L’on
parle, à ce sujet, de l’«intelligence animale» qui, certes, est tout à fait
réelle, mais qui parle de l’âme animale et
de la souffrance infligée, par «pure»
cupidité, par des «êtres humains» peu
scrupuleux, à des êtres vivants, doués de sensibilité, et totalement
innocents par nature?
Avis aux tueurs:
Tuer les
éléphants et vendre l'ivoire est interdit au Bangladesh et puni de peines
pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison. Mais, une seule défense de trente
kilogrammes pouvant rapporter jusqu'à un millier de dollars, les braconniers
sont nombreux dans les pays voisins, la Birmanie, l’Inde ou la Thaïlande, et les
éléphants ont donc du souci à se faire...
Mais, désormais,
les êtres humains tueurs savent que les grosses bêtes, ayant une âme (sens du
mot latin « anima », ayant donné le nom «animal») sont prêts - en tant qu’êtres
vivants doués de sensibilité et
capables de souffrir
mais aussi, si on les maltraite, de
se venger - à défendre chèrement
leurs défenses et celle(s) de leurs congénères…
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