dimanche 3 février 2013

Le culte de l'Eau



Le culte de l’eau
  

Alors que les photos de cristaux d’eau gelée révèlent aujourd’hui, grâce au microscope électronique, des structures géométriques étonnantes, témoignant d’une structuration modulable réagissant à certains paramètres, il reste difficile de mettre le doigt sur la nature des forces ou des causes qui sont à l’origine de ces programmes. 
Il est toutefois permis de retourner quelques siècles en arrière pour remarquer que le culte de l’eau a toujours été célébré par les peuples vivant en contact avec la nature, le plus étonnant, dans cette histoire, étant de constater que l’objet de cette vénération n’était pas l’élément liquide en lui-même en tant que symbole de vie et de pureté, mais un personnage féminin...!
Voilà qui complique un peu notre affaire et qui demanderait la présence d’un Sherlock Holmes pour la tirer au clair, car les sourires polis, amusés ou sarcastiques de ceux qui dénigrent tout pour éviter d’avoir à réfléchir ne sont pas vraiment un indice intéressant pour la bonne marche de notre enquête. Y a-t-il une croyance derrière tout cela? Cela relève-t-il de la superstition? Comment concevoir la réalité d’une programmation sans cause programmante?
Nous sommes habitués à ce que les hommes raillent ce qu’ils ne comprennent pas.
Gœthe
Comment  imaginer une  mise en scène de la part de simples paysans ou de bergers qui n’avaient rien à y gagner, sinon les ricanements de leurs contemporains ou leur scepticisme dans les meilleurs des cas?  Le simple fait qu’ils aient accepté de courir le risque d’en témoigner, quitte à s’exposer à beaucoup d’adversité, suffit déjà à présumer que quelque chose d’important pour eux avait dû se passer,  qui les a complètement bouleversés, et dans certains cas même, guéris.
Le point de départ de leur inébranlable «conviction» est une expérience intime profondément ressentie et vécue avec une intensité particulière, une expérience qui les a mis en présence d’un personnage se tenant près d’une fontaine ou d’une source. 
Pour que cette conviction soit, de nos jours, en voie de disparition, c’est qu’il a dû se passer aussi quelque chose d’important pour nous, qui a complètement bouleversé le cours naturel de notre histoire et le sens de notre vie. Ce quelque chose, vous l’avez deviné, c’est l’arrivée du dogmatisme religieux, baptisé à tort «Christianisme» et se fixant comme objectif d’enseigner la religion de l’amour par le feu, la violence, le meurtre, la terreur et l’inquisition. Or, malgré toutes les atrocités perpétrées à l’encontre de la culture dite «païenne», qu’il fallait absolument neutraliser, celle-ci avait la dent dure. Et cette situation amena les têtes pensantes de l’église à imaginer une stratégie pour la faire disparaître, stratégie que seul un détective de première classe pouvait discerner. Cette stratégie consista à édifier près des fontaines où les cultes étaient célébrés, une petite chapelle dédiée dans un premier temps (juste le temps de sa construction, en fait) au personnage censé avoir été aperçu en cet endroit. Mais, le jour de l’inauguration de la dite chapelle par un représentant du nouveau culte, sa destinée basculait inévitablement vers une sainte Marguerite ou une sainte Geneviève en plâtre, car il fallait bien donner un nom à ce personnage…! Et ça a marché!!! Quelques générations ont suffi pour transférer le culte «vivant» de la gardienne de la source vers un culte «virtuel» d’une réalité imaginaire et, ce qui est beaucoup plus grave, pour que le culte de l’eau disparaisse complètement. (Dommage pour la qualité de notre eau!). Telles sont en tous cas les conclusions du rapport établi par Sherlock Holmes sur ce détournement de culture qui aboutit aujourd’hui aux défilés processionnaires et aux «pardons» qui attirent les foules en Bretagne.
Il y a effectivement de bonnes raisons pour demander pardon, mais à qui?
La question mérite que l’on s’y attarde et c’est ce qu’a fait l’écrivain Arthur Conan Doyle (père de Sherlock Holmes) dans l’un de ses livres Les fées sont parmi nous», éditions Lattès) dans lequel il mène une enquête serrée sur le monde particulier des fées.

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